Everywhere, the twentieth century has been judged and condemned: the century of totalitarian terror, of utopian and criminal ideologies, of empty illusions, of genocides, of false avant-gardes, of democratic realism everywhere replaced by abstraction. It is not Badiou's wish to plead for an accused that is perfectly capable of defending itself without the authors aid. Nor does he seek to proclaim, like Frantz, the hero of Sartre's Prisoners of Altona, 'I have taken the century on my shoulders and I have (...) said: I will answer for it!' The Century simply aims to examine what this accursed century, from within its own unfolding, said that it was. Badiou's proposal is to reopen the dossier on the century - not from the angle of those wise and sated judges we too often claim to be, but from the standpoint of the century itself. (shrink)

Decision making is an area of profound importance to a wide range of specialities - for psychologists, economists, lawyers, clinicians, managers, and of course philosophers. Only relatively recently, though, have we begun to really understand how decision making processes are implemented in the brain, and how they might interact with our emotions. 'Emotion and Reason' presents a groundbreaking new approach to understanding decision making processes and their neural bases. The book presents a sweeping survey of the science of decision making. (...) It examines the brain mechanisms involved in making decisions, and controversially proposes that many of our perceptual actions are essentially decision making processes. Whether looking, listening, hearing, or moving, we choose to attend to certain stimuli, at the expense of others. In some psychiatric disorders the inability to respond selectively to certain stimuli can be harmful - such pathologies of decision making are additionally considered. Berthoz also considers how many decision making processes involve an internal dialogue with our other self, and how this dialogue with our "doppelganger" might be represented in the brain. He considers the important implications that a neuroscience of decision making can have for the judiciary - how we apportion blame and responsibility; for economics - with discussion of the growing field of neuroeconomics; and for theories of management. Lastly he examines decision making and creativity - if perception relies in part on decision making processes, how might this alter our view of the artistic process. Written by a neuroscientist of international fame and accessible for both scientists and non-scientists, this book is the most exhaustive examination of the science of decision making yet. (shrink)

The main purpose of this paper is to show that left-monotone risk aversion, a meaningful refinement of strong risk aversion, characterizes decision makers for whom deductible insurance is optimal. A second goal is to prove that the deductible’s computation is particularly tractable in the case of Yaari’s decision makers.

De Caligari à Hitler, sous-titré « Une histoire psychologique du cinéma allemand », a longtemps été le texte le plus connu de Siegfried Kracauer. Il passait auprès des amateurs et des cinéphiles pour être l’ouvrage de référence du cinéma expressionniste allemand, et la plupart des anthologies des années 1970 reprennent les pages fortement documentées qu’il consacre au célèbre film de Robert Wiene. Force est de constater qu’il n’en va plus tout à fait ainsi aujourd’hui, après qu’il a été l’objet de (...) critiques assez vives, à l’heure où son livre n’est même plus disponible en français, en France. (shrink)

Outre le deuil de l’être aimé, des thèmes se retrouvent de Clara à Albertine disparue. Mentionnons le franchissement de la frontière des sexes ; le rôle de l’hérédité ; les amours palimpsestes de Schelling et celles du héros proustien ; la duplicité des êtres ; la symbolique de la lune et du lac ; le lien existant entre les vivants et les morts. Enfin, le pasteur évoque la possibilité d’une connaissance qui reconstitue en un tout ce qui a été ressenti (...) par fragments, et « dont nous pouvons jouir lorsque la béatitude de la contemplation nous est retirée ». N’est-ce pas l’ambition même de l’œuvre proustienne? (shrink)

Si l’activité de nos organes des sens est différente de celle de notre cerveau, sans pour autant en être distincte, puisqu’elle est, comme elle, de nature corporelle, en revanche, ce que nous sentons, sans pour autant être différent de nos sensations, en est tout à fait distinct. De plus, si ce qui par nous est senti n’est ni différent ni distinct de nous qui sentons, il n’en demeure pas moins qu’il n’y a pas une seule de nos sensations, toutes indivisibles, (...) qui ne soit un mixte d’activité et de passivité. Enfin, nos organes des sens, qui nous servent à sentir, ont beau être tout à la fois sentants et sentis, nous ne les sentons jamais en tant que sentants. (shrink)

Gilles Deleuze is a contemporary French thinker who shows the greatest awareness to Québec culture by integrating into his philosophical work some of its revolutionary forces. By way of illustration, the first part of this article attends to the contributions of prominent cultural figures — all discussed by Deleuze — namely, Jack Kérouac, Pierre Perrault, Michèle Lalonde, Norman McLaren, and Alexis the Trotter. The second part of this article explores the reception of Deleuze in Québec in and outside of academia. (...) Notably, we will see how his philosophy was part of the counter-culture before even receiving recognition within philosophy departments. (shrink)

Como primer paso para hablar de filosofía francesa comienzo por una paradoja: eso que es lo más universal ¾la filosofía¾ es también, al mismo tiempo, lo más particular. Es lo que Hegel llama el universal concreto, la síntesis de lo que es absolutamente universal, que es para todos, y de lo que al mismo tiempo tiene un lugar y un momento particulares. Siendo absolutamente universal tiene particularidades nacionales y culturales. Hay eso que yo llamaría momentos de la filosofía, en el (...) espacio y en el tiempo. Querría así pues sostener una tesis histórica y nacional: ha habido o hay, según situación, un momento filosófico francés que se mantiene durante la segunda mitad del siglo XX y querría intentar presentar el vínculo de todos estos filósofos con la literatura en esta secuencia. Y hablaría también de la discusión constante, durante todo este periodo, entre la filosofía y el psicoanálisis. Cuestión del origen, cuestión de las operaciones, cuestión del estilo y de la literatura, cuestión del psicoanálisis, tales serán mis medios para intentar identificar esta filosofía francesa contemporánea. (shrink)

La médiation nord-américaine s’est imposée comme modèle dans le monde occidental. Elle fut enseignée à l’origine à la Harvard School of law et au London Chartered Institute of arbitrators. Sans être exclusive, elle offre une méthode qui n’est nullement uniforme, mais variable suivant le contexte et les enjeux.

Selon Simplicius, le Manuel d’Épictète comprend deux parties (cf. In Ench. xxx, 8-9), les chapitres 1 à 21 et 22 à 53. Ce premier tome, qui recouvre les vingt-neuf premiers chapitres du Commentaire de Simplicius, nous mène jusqu’à l’exégèse de la première phrase du chapitre 20 du Manuel. Nous avons ainsi avec ce premier volume la presque totalité du commentaire de ce que Simplicius considérait comme la première partie du Manuel. Cette édition, que l’auteur présente comme l’editio minor de l’é...

"Francis Ponge, souvent qualifié de poète des choses ordinaires, écrit sur la chèvre, le savon, le crottin... Il tente ainsi, hors de tout procédé rhétorique et de toute technique poétique, d'entrer dans les choses comme telles ou telles qu'elles sont. Mais ce 'telles qu'elles sont', souvent nous en faisons un 'telles qu'elles nous paraissent être' à nous-mêmes, nous qui ne savons pas réellement rendre compte de la part sensible des choses. Comment comprendre alors cette immersion dans un univers sensible que (...) l'on sait par avance hors des choses? Cette immersion s'inscrit-elle dans une lecture philosophique de la réalité, une sorte de réduction phénoménologique merleau-pontienne, ou dans une vision naturaliste du monde faisant de la nature un principe fondamental, à la manière de la religion naturelle de Diderot ou de l'écriture naturaliste de Zola? Francis Ponge écrit-il pour montrer les lacunes du langage courant, ou au contraire pour mettre en place un autre langage? Écrit-il ou est-il dans une tentative d'écriture comme tous ces écrivains, tels Sarraute, Blanchot ou Beckett, qui résistent à l'écriture en écrivant?"--. (shrink)

Passant d’une conception quasi solipsiste ou monadique de la sensation, présente dans l’ Essai sur les données immédiates de la conscience, à l’idée d’une sensibilité universelle mais impersonnelle dans Matière et mémoire, Bergson se heurte à plusieurs difficultés, dont celle d’une dissolution de la notion de Sujet. Dans L’évolution créatrice puis dans Les deux sources de la morale et de la religion, son approche évolutionniste lui permet d’envisager la perspective d’une sensibilité indéfiniment extensible, inséparable désormais de celle d’un Vivant par (...) définition métastable qui va de l’amibe jusqu’à Dieu. (shrink)

"Les Dieux n'étant plus, et le Christ n'étant pas encore, il y a eu, de Cicéron à Marc Aurèle, un moment unique où l'homme seul a été". Ainsi Flaubert s'adresse en 1861 à l'une de ses correspondantes. L'homme aurait-il vécu "sans dieu", à un moment privilégié de ce que nous appelons l'Empire romain? Une telle hypothèse est-elle recevable? Notre ouvrage traite ces problèmes, à la lumière des recherches historiques récentes, et à l'examen des textes concernés. Il est l'occasion de reconsidérer (...) notre vision du monde romain. L'avènement du christianisme était-il nécessairement inscrit dans l'évolution d'une société soi-disant décadente? Ou bien une voie pour l'athéisme était-elle tracée, préfigurant l'humanisme laïc contemporain, mais livrant l'homme "seul" à ses démons? Des questions qui valent aussi pour notre temps. (shrink)

Après la publication de nos deux articles intitulés « Nouveaux dialogues entre Hylas et Philonous » et « Suite aux Nouveaux dialogues entre Hylas et Philonous » (in L’Enseignement philosophique, 65 e année, n° 2, décembre 2014-février 2015, p. 3-22, et 67 e année, n° 4, juin 2017-août 2017, p. 27-48), on trouvera dans ce nouvel article (qui met un terme à une aventure intellectuelle que nous n’imaginions pas durer si longtemps) un approfondissement de notre thèse sur la perception, mise (...) en rapport avec des analyses portant d’abord sur le temps (septième dialogue), puis sur le langage ou sur l’absence de langage (huitième dialogue). Enfin, revenant sur nos pas, nous chercherons à définir (neuvième et dernier dialogue) quelle fut notre méthode et, d’une façon plus générale, quelle idée nous nous faisons de la philosophie. (shrink)