Abstract
Le présent article se propose de mettre en lumière non seulement la critique platonicienne de la poésie telle qu’elle se déploie dans les livres II, III et X de la République, mais aussi - et surtout - la lecture qu’en fait le néoplatonicien Proclus dans son vaste Commentaire sur la République. Le principal enjeu de cette lecture est le lien entre le mythe et l’éducation. Nous verrons d’abord comment Platon s’emploie à lier ces deux éléments, puis comment Proclus cherche pour sa part à relativiser ce lien, au point où mythe et éducation en viennent, sinon à s’exclure mutuellement, du moins à n’entretenir qu’un faible commerce