Abstract
Face à la fragilité du monde, nous assistons à une forte sensibilisation, à l’émergence d’une nouvelle sollicitude et d’un souci de l’autre. En voyant les mauvaises conséquences de la mondialisation, comment doit-on considérer les étrangers qui vivent ensemble avec nous? Dans cet article, nous allons discuter la relation entre nous et les autres, selon le concept de la politique proposé par Jacques Derrida, tout en mettant l’accent sur l’hospitalité et la « démocratie à venir », afin de pouvoir répondre aux questions qui sont soulevées entre « nous » et les autres. Notre travail est centré sur deux axes. D’une part nous soulignerons la dimension éthique de la déconstruction, c’est-à-dire nous discuterons de manière approfondie la relation entre nous et l’autre. De l’autre part nous développerons une déconstruction pratique à partir de l’action. Le concept d’hospitalité bouleverse le point de vue de l’État-nation, on ne distinguera plus aussi aisément les sans-papiers, les clandestins, les immigrés hors la loi. L’hospitalité caractérise un espace commun sans nom, réalisant finalement le rêve du cosmopolitisme et du citoyen mondial.