Abstract
L’accompagnement de fin de vie est devenu une pratique usuelle, conseillée, en France, dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Il fait l’objet de formation continue et est inscrit dans les recommandations des sociétés de soins palliatifs. Mais l’accompagnement de fin de vie est-il un concept ? Une pratique ? Une fonction ? Qui sont les acteurs de cet accompagnement ? Est-ce une attribution des professionnels de santé ou de tout un chacun dans la société ? Nous tenterons, d’abord, de cerner le concept d’accompagnement dans le champ des pratiques sociales. Nous verrons qu’il s’agit bien d’une pratique qui s’appuie sur des fondements théoriques du souci de l’autre, de la bienveillance, de l’être-avec. Puis la description sociohistorique de l’accompagnement et du soin palliatif nous montrera l’idéal humain qu’il recouvre. Cependant les valeurs communes à l’un et l’autre tendent à la confusion entre accompagnement de fin de vie et soin palliatif. C’est pourquoi certains auteurs nous invitent à une réflexion éthique sur l’accompagnement. Ils nous proposent de préciser la fonction et la posture professionnelle qu’il requiert. Enfin, nous verrons l’importance de délimiter le contexte dans lequel s’insère cette pratique