Abstract
Wittgenstein et la philosophie austro-allemande
, de Kevin Mulligan, ras
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semble huit études dont l’ambition affichée est à la fois historique et philo
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sophique. Leur intérêt n’est pas seulement de révéler, avec lucidité et
profondeur, des accointances jusqu’ici quasiment inexplorées avec Brentano
et ses héritiers proches ou lointains. La question est aussi de savoir quelles
positions sont préférables là où elles divergent. Je voudrais d’abord discuter
un détail historique qui me fait problème, sans être tout à fait sûr que le
désaccord soit plus qu’une question de formulation. Cette première discus
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sion en amènera une seconde dont l’enjeu, philosophique cette fois, est celui-
ci
: sur un point précis où Mulligan accorde sa préférence à Wittgenstein, à
savoir sur l’
a priori
, une certaine conception brentanienne me paraît pour
ma part préférable. Comme le point me semble philosophiquement central,
j’espère apporter par là un peu plus qu’une remarque de détail