Abstract
Nietzsche considére les notions fondamentales sur lesquelles repose la connaissance humaine comme des fictions. Plutót que de souligner une novelle fois cette conclusion de sa pensée épistémologique, nous táchons dans cet article d'éclairer le cheminement qui l'y a conduit. En effet, lorsque Nietzsche caractérise les «vérités de l'homme» comme autant d'«erreurs irréfutables de l'homme», il adopte manifestement un double point de vue sur la vérité dont il importe de comprendre la logique. Cette double perspective doit selon nous être rapportée à une réception du message de Kant dans la Critique de la raison pure. Nietzsche l'interprète comme une forme extrème de scepticisme aux termes de laquelle les conditions a priori de la possibilité de l'expérience n'ont pas d'auture légitimité, justement, que de rendre possible l'expérience, et de conserver ainsi l'étre contingent qu'est l'homme. En se présentant comme un défenseur de notre science des phénoménes, Kant aurait done reculé devant les conséquences transcendantales de sa critique, pour se replier dans une attitude simplement pragmatique. C'est dés lors une démarche plus radicale, et done plus probe, qui permet à Nietzsche d'élaborer la notion de volonté de puissance.Für Nietzsche sind die Grundbegriffe des menschlichen Wissens Fiktionen. Der Aufsatz will zeigen, wie Nietzsche zu dieser Auffassung kam. Wenn Nietzsche die 'menschelich Warheit' mit einem 'unvermeidlichen Irrtum des Menschen' verbindet, so bezieht er offensichtlich einen doppelten Standpunkt hinsichtlich der Wahrheit, dessen Logik aufgezeigt werden muss. Ich denke, diese doppelte Perspektive muss als eine Antword auf Kants Kritik der reinen Vernunft angeschen werden: Nietzsche interpretiert Kants Lehre als eine extreme Form des Skeptizismus, nach welcher die apriorischen Bedingungen möglicher Erfahrung nur eine Rechtfertigung haben, nämlich Erfahrung möglich zu machen, und damit den Menschen als ein kontingentes Wesen zu bestätigen. Kant erwies sich als Meister der phänomenalen Wissenschaft. Aber asl solcher hat er, für Nietzsche, gerade nicht die transzendentalen Konsequenzen seiner eigenen Fragestellung gezogen, sondern bloß eine pragmatische Antowrt gegeben. Eine rakikalerer und dami redlicher Ansatz wird Nietzsche dazu füren, den Begriff des Willens zur Macht zu entwicklen