Abstract
Les femmes engagées dans l'Église constituent les piliers de la vie ecclésiale mais restent des sujettes mineures dans cette institution qui ne leur reconnaît pas, dans les faits, un statut d'égalité avec les hommes. Depuis plus de vingt ans, elles revendiquent des transformations : elles veulent participer à la rédaction des discours officiels, obtenir de meilleurs conditions de travail, mettre de l'avant l'usage du langage inclusif dans les liturgies. Ces femmes, qui détiennent dans une proportion déplus en plus importante une formation en théologie, s'efforcent de conscientiser le clergé à la nécessité de développer avec elles des rapports égalitaires qui impliquent un véritable partage des pouvoirs et des responsabilités. Compte tenu du haut niveau de résistance au changement, il faudrait sans doute que ces femmes acceptent de désobéir à l'ordre clérical et qu'elles osent transgresser les règles de fonctionnement sexiste si elles veulent parvenir à mettre en place une ecclésia égalitaire.Although women constitute the pillars in the ongoing life of the Church, their status is not equal to that of men and they play a secondary role in the institution. For at least the last twenty years, women have been demanding changes such as : the participation in the elaboration of official statements, the betterment of working conditions and the use of inclusive language in liturgical celebrations. Many women, who have a theological formation, endeavour to make the clergy realize the necessity of developing relationhips of real equality. This implies a concrete division of power and responsability. Given the degree of resistance in the institutional Church, women may have to accept disobedience to clerical power, thus breaking the rules of a sexist functioning in order to establish an Ecclesia of equality