Abstract
La récente modification de la loi canadienne permettant l’accès à l’aide médicale à mourir en restreint l’admissibilité, entre autres critères, à ceux pour qui « la mort naturelle est devenue raisonnablement prévisible ». Une révision récente de certains aspects de la loi a examiné les preuves concernant l’accès à l’aide médicale à mourir dans trois situations de refus : demandes de mineurs matures, demandes anticipées et demandes pour lesquelles la maladie mentale est la seule condition médicale sous-jacente [1]. L’exigence de cet examen a été incluse dans la loi qui a introduit l’aide médicale à mourir au Canada. Tant le changement initial de la loi que l’examen lui-même négligent la prise en compte de ceux qui ont des souffrances intolérables, et pour lesquels la mort naturelle n’est pas raisonnablement prévisible. Cet article explore la possibilité d’étendre l’accès à l’aide médicale à mourir en supprimant ce critère limitatif. Il considère également les défis éthiques que cela peut présenter pour ceux qui travaillent en réhabilitation.