Abstract
Après avoir interrogé la philosophie sur le peu de cas qu’elle fait de son propre langage, on cherche à définir si elle possède un domaine sémantique propre. Une analyse de la constitution de la terminologie propre à l’ontologie met en relief le rôle éminent de la substantivation des particules grammaticales, qui, indépendantes de tout domaine sémantique déterminé, assurent à cette terminologie son ubiquité. On interroge enfin la textualité philosophique et les récits abstraits qu’elle met en œuvre, pour reposer la question des rapports entre mythe et philosophie