Abstract
Plutôt que comme une erreur de la nature, le monstre est défini par Aristote comme un manquement à la finalité. Un tel manquement ne définit toutefois un monstre que dans le champ des produits de la nature. Celle-ci ne faisant rien en vain, ce genre de manquement à la finalité fait problème. Cela peut néanmoins se produire par diverses causes, parmi lesquelles on examinera, en particulier, dans le cas de la génération des femelles comment le manquement à la finalité, qui engendre un être non conforme au type spécifique, obéit cependant à une finalité supérieure qui relève de la perpétuation de l’espèce. On se demandera également dans quelle mesure, alors, l’existence des monstres pourrait témoigner d’une défaillance de la nature elle-même.