Abstract
Dans le milieu aéronautique, il n’est pas impossible qu’un jour la médecine personnalisée soit utilisée pour évaluer la fiabilité des pilotes. La maintenance prédictive, sa sœur jumelle dans l’univers des objets, repose déjà sur le recueil et le traitement des données multiples des avions et des organisations. Médecine personnalisée et maintenance prédictive apparaissent comme des pratiques sociales participant à un double mouvement de rationalisation technique : celui du social entendu comme résultat d’une construction de soi et des autres, et celui du monde vécu sous l’effet de la « désintégrité » des humains. Le facteur humain deviendrait-il alors le critère dominant d’une société sécurisée?