Diogène 207 (3):83-94 (
2004)
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Abstract
Résumé Quand l’urbanisme naît au tournant du 19 e /20 e siècle, il ne considère pas la ville sans la nature. Certains, comme Ebenezer Howard, pensent que la cité-jardin va devenir le nouveau visage du paysage urbain n’associant que les aspects positifs et de la grande ville et de la campagne… D’autres, hygiénistes et rationalistes, prônent un urbanisme fonctionnel dans lequel « l’espace vert » est constitutif du plan d’ensemble. Ainsi, la nature n’est-elle pas oubliée. Mais de quelle « nature»s’agit-il? Une « nature » extérieure au citadin, comme un ornement ou une une décoration? Une valorisation du cadre bâti et non pas comme la condition même de notre existence d’humain? Ainsi, derrière la prise en compte de la « nature » par les urbanistes trouvons nous des intentions bien différentes, d’une époque à une autre et d’une culture à une autre. La « nature » globalisée, standardisée qui participe dorénavant au marketing urbain, n’est qu’une image, elle n’est plus localisée, cultivée ou encore sauvage, partenaire de notre condition de terrien. Ce sont ces transformations en cours que tente d’examiner Thierry Paquot.