Abstract
Dans son intervention au colloque Koyré (Paris, 1986), Ernest Coumet a suggéré que le terme « révolution scientifique » ne désigne pas chez Koyré un événement historique, mais un idéaltype, au sens de Max Weber. L'auteur discute d'abord cette thèse de Coumet et expose les arguments que ce dernier apporte pour la soutenir. Dans la deuxième partie de l'article, il critique l'usage de la notion de révolution en histoire des sciences, en s'opposant en particulier à la possibilité de distinguer dans les productions des savants une « pensée scientifique » qui serait influencée par la « pensée philosophique » et dont les bouleversements marqueraient l'avènement d'une révolution.