Abstract
L'article précédent se compose de trois parties : I. Dans une introduction sont traitées quelques difficultés avec lesquelles un bref exposé de la philosophie analytique se voit confronté : le manque d'unité dans ce courant de la philosophie contemporaine et la préférence pour les études de détail qui ne se prêtent pas à des résumés abstraits. En même temps on fait ressortir qu'à l'encontre de la métaphysique et de la philosophie normative la philosophie analytique, en continuant la logique et l'epistemologie traditionelles, est une activité du deuxième ordre, c'est-à-dire qu'elle a rapport à des énoncés exprimés dans une langue. II. Dans la deuxième partie il est question du sort de la métaphysique dans la philosophie analytique, d'abord chez Moore et Russell, ensuite chez les néopositivistes, et finalement dans la période après-guerre. Il y a à présent une tendance à réinterpréter les énoncés de la métaphysique traditionelle comme des propos de réformes conceptuelles ; on parle dans ce cas de métaphysique constructive. En plus il y a une métaphysique descriptive qui, en faisant partie de l'analyse conceptuelle en général, étudie la structure la plus fondamentale de systèmes de concepts. III. Quant aux problèmes moraux, le sujet de la troisième partie, la philosophie analytique s'intéresse peu à l'éthique normative, mais d'autant plus à la soi-disant méta-éthique, l'analyse des concepts et méthodes de la délibération morale. Après la réfutation de la „naturalistic fallacy” par Moore, on s'est engagé dans des voies nouvelles en essayant de s'émanciper du modèle exclusif de la langue descriptive et de tenir compte de la parenté des énoncés éthiques avec d'autres emplois de langue, par exemple l'emploi expressif ou dynamique