Abstract
Pour Thucydide, les trois traités conclus entre Sparte et la Perse en 412-411 sont de plus en plus favorables aux Grecs. En fait, le Roi renonce sans doute à affirmer ses droits sur le territoire et les cités possédés par ses ancêtres. Mais, sur la question des tributs, les traités lui sont de plus en plus favorables : le premier veut empêcher les Athéniens d'en lever, le second interdit aux Spartiates de le faire et le troisième laisse toute latitude au Roi d'agir comme il l'entend, donc d'en lever. D'autre part, la suppression des πόλεις dans l'expression χώρα και πόλεις rend le troisième traité ambigu et prépare tous les conflits d'après-guerre.