Abstract
Plus qu’à une théorie de l’engagement esthétique, Berleant invite à une réflexion sur ce que produit l’irruption de l’environnement pour la théorie esthétique classique. Nous l’abordons en trois temps : sa définition de l’environnement, la lecture critique qu’une telle définition permet d’opérer sur l’esthétique de la nature classique, notamment le pittoresque, ainsi que les ajustements qu’il préconise. S’opposeront une expérience comprise de manière dualiste et dont l’attitude relève du désintérêt vis-à-vis d’un objet autonome et une expérience holiste permise par l’engagement d’un sujet animé par un sentiment de continuité. L’expérience esthétique offrirait alors la possibilité de redécouvrir l’environnement comme une part intégrante du déploiement de nos êtres.