Abstract
Malgré l’ample libération de la puissance de la pensée qui s’opère en l’oeuvre de Léon Brunschvicg, celle-ci n’est cependant pas pleinement restituée à ellemême. Pourquoi ne l’est-elle pas? Telle est l’interrogation de cette étude. Elle montre d’abord les modalités restrictives sur lesquelles la vie de la conscience bute. Les deux entraves non défaites – l’identification de la pensée à la conscience et de nous au « pour nous » – proviennent directement d’une reprise implicite de l’aristotélisme. Dans un rapport ambigu, Brunschvicg dénonce certaines thèses d’Aristote et en reprend d’autres, les plus fondamentales. L’étude s’achève sur l’esquisse des conditions d’une rupture réelle avec le néo-aristotélisme, le désensevelissement de la puissance du penser donc, « l’excès du représentatif »