Y a-t-il une malédiction des matières premières?

Archives de Philosophie du Droit 56:249-267 (2013)
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Abstract

La « malédiction des matières premières » dont seraient victimes certains pays riches en ressources naturelles sert à qualifier les effets pervers, aux plans économique, politique et social, de l’émergence d’une activité de rente particulièrement rémunératrice. L’afflux de devises et de revenus supplémentaires déstructure les institutions économiques, politiques et sociales et les ordonne autour de la captation des revenus issus de l’activité de rente. Il évince de ce fait les secteurs d’activité moins rémunérateurs, en générant des pathologies sociales et de l’instabilité politique, comme au Nigeria. Les pays qui ont échappé à cette malédiction, comme les Pays-Bas, la Norvège ou encore le Botswana, sont ceux qui ont réussi à la fois à limiter les effets dévastateurs de la rente sur les structures de l’économie en épargnant une partie des revenus supplémentaires, et à soutenir les autres secteurs d’activité par des incitations adéquates destinées à entretenir la diversification sectorielle, régionale et en emplois, de l’économie. Les cas analysés ici de la Norvège et du Nigeria, deux pays confrontés à la même problématique de l’exploitation pétrolière et gazière mais aux performances contrastées, suggèrent qu’un pays qui veut lutter contre la malédiction des ressources doit pouvoir s’appuyer sur des institutions socio-économiques et politiques endogènes et stables entretenues par un système de gouvernance légitime et inclusif

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