Clio 35:45-66 (
2012)
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Abstract
Les études sur le corps du siècle des Lumières se sont longtemps appuyées sur les traités de médecine, reprenant ainsi les représentations médicales plutôt que celles des malades. Les écrits ordinaires, parmi lesquels on peut compter les consultations épistolaires, permettent toutefois d’appréhender les perceptions corporelles des femmes du xviiie siècle. Ces lettres, envoyées par les malades à leur médecin, forment de véritables biographies médicales et constituent des sources d’une grande richesse pour explorer les écritures féminines du corps. On peut ainsi mettre en évidence des manières spécifiques d’écrire le corps au féminin tout en soulignant les points communs avec les écritures masculines.