Gewalt and Metalēpsis : On Heidegger and the Greeks
Abstract
Cet article cherche à interroger Heidegger en tant que traducteur. Nous montrons d’abord que le refus de traduire hypokeimenon par subiectum rend possible une onto-héno-chrono-phénoménologie de la choséité de la chose comme constance. Ensuite, nous démontrons que la tentative visant à penser la transformation de l’ alētheia ne peut éviter la traduction et toutes ses violences. Enfin, nous faisons retour aux Grecs en vue de penser la traduction comme metalēpsis , de réinterpréter la traduction platonicienne des Idées comme choses, de repenser le noūs aristotélicien comme auto-traducteur, et de suggérer que l’origine de la pensée réside peut-être aussi dans la traduction