Abstract
En focalisant notre attention sur l'atelier comme lieu de formation des improvisateurs et improvisatrices de théâtre, cet article vise à réintroduire le Théâtre d'Improvisation dans le processus d'apprentissage qui l'accompagne. Dirigé par un·e chef·fe d'atelier chargé·e de la gestion des exercices, des consignes ainsi que des retours, l'atelier se construit comme un jeu interactionnel et discursif visant à transmettre des compétences à improviser. Ce processus suppose des modalités d'ajustements collectifs et de compréhension mutuelle entre les comédien·ne·s qui s'exercent et le·la chef·fe d'atelier qui prend le rôle de conseiller·ère, d'évaluateur·rice et d'enseignant·e. En ce sens, le travail d'atelier relève d'une dynamique particulière en tant que performance avant la performance publique, impliquant d'élargir la notion d'exercice à ses débordements interactionnels. Au sein de ce cadre pédagogique, le retour, moment d'échanges en aval de l'exercice, devient un phénomène primord...