Abstract
Quentin Gailhac Dans cet article, l’auteur se penche sur les développements de Husserl sur la perception du tempo-objet spécifique qu’est la mélodie, à partir des lectures critiques qui les déterminent. En réfutant tout à la fois la saisie instantanée de Brentano, le temps de présence de Stern et la conscience d’après-coup de Meinong, Husserl se donne les moyens d’une résolution proprement phénoménologique du problème de l’unité mélodique dans la conscience. L’insatisfaction en regard des positions discutées conduira en effet Husserl à un élargissement du champ de l’intuition, qui le mènera, notamment dans les Manuscrits de Bernau de 1917-1918, à penser l’originaire comme mouvement dynamique, comme procès.