Abstract
L’imagination joue un rôle crucial et pourtant équivoque dans la théorie des passions de Descartes ainsi que dans celle de Hobbes. En dépit de sa réduction de l’imagination au corps, Descartes explique l’affectivité de l’âme comme le résultat complexe de l’interdépendance de la pensée et de l’imagination. Hobbes, d’un autre côté, réfute tout dualisme entre passions corporelles et volonté ; toutefois, il décrit les passions de l’esprit comme causées par une imagination « mentale » qui regarde au possible et à l’avenir. Cette contribution étudie les ramifications d’une telle « pensée imaginative » dans les anthropologies morales de Descartes et de Hobbes.