Abstract
Le travail et la formation des adultes sont aujourd’hui traversés de syntagmes mobilisés par une idéologie managériale dévoyant les termes d’autonomie, de responsabilité ou de capacité. À partir d’une analyse critique, l’article se propose de resituer ces glissements sémantiques dans le champ des recherches et des pratiques actuelles de la formation. Le recours aux travaux de Ricoeur et d’Honneth permet ensuite d’aborder leurs contributions respectives pour prolonger ces questions et leurs apports, en particulier, pour penser la reconnaissance. L’article se termine par l’ouverture que permettent ces travaux pour les fondements de la formation, vers l’horizon d’une « vie bonne ».