Abstract
La lecture des documents modernes (rapports techniques des ingénieurs grecs et français et cartes minières de la Compagnie Française des Mines du Laurium, élaborés lors de la reprise des travaux miniers à Camariza du Laurium au xixe s.) qui décrivent les restes des travaux miniers antiques à Camariza, qu’il s’agisse des terres accumulées en quantités considérables au fur et à mesure de l’extraction (haldes), des plynites rejetées au cours de la concentration ou des scories issues de la fusion, permet de localiser en ce lieu la Maronée antique, ainsi baptisée par analogie avec la Maronée de Thrace. Ils nous livrent même une image étonnamment précise de ces travaux pionniers, réellement gigantesques, très précisément aux puits miniers Hilarion N° 1, Serpieri N° 1, Jean Baptiste N° 1. Les rapports relatifs au puits Jean Baptiste N° 1 mettent particulièrement en exergue l’antique extraction des veines à une profondeur d’à peine 28 m et la présence d’un riche gisement de plomb argentifère à 76 m, sur une longueur de 500 m et une épaisseur de 2 à 8 m, qui est, très probablement, le fameux « contact » repéré en 483 av. J.‑C.