Abstract
L’Agenda retrouvé de Léon Brunschvicg est composé de deux séries de pensées, les unes écrites chaque jour de l’année 1892, et les autres, qui leur répondent, au cours de l’année 1942. À cinquante ans de distance, le philosophe commente, réfute, élargit, ou simplement s’interroge sur ses premières pensées. Le but de cet article est d’examiner le statut de la réflexion sur soi que manifeste l’agenda par rapport à la connaissance de soi dont Brunschvicg fait le fondement de sa philosophie idéaliste. Nous commençons par insister sur la singularité du travail auquel se livre ici Brunschvicg pour ensuite tenter différentes hypothèses quant au statut de ces pensées et du mode réflexif qui s’y fait jour.