Une mixture empoisonnée

Nouvelle Revue d'Esthétique 16 (2):123-134 (2016)
  Copy   BIBTEX

Abstract

Cet article démontre que le spectre d’une « intermédialité » ou d’une « transversalité » esthétique entre les arts verbaux et les arts « silencieux » est la source d’une angoisse profonde et la cause d’une polémique tenace dans la poétique gréco-romaine. À la ressemblance du discours aux arts « spatiaux » est attribuée continûment la corruption de vérité référentielle dans la littérature. Néanmoins, comme les interventions canoniques sur la question du visuel de Plutarque, Démétrios et Quintilien dans la littérature le révèleront, ce rejet témoigne d’une inquiétude déplacée. Dans la capacité d’assouvir le monde temporel à l’œil de l’esprit au moyen de l’artifice, les arts spatiaux forment le miroir où le poétique reconnaît et refoule l’inventivité ontologique au cœur de la discursivité. Le fait que le dix-neuvième siècle marque la fin de la polémique classique contre la transversalité esthétique n’est pas contingent : la modernité esthétique est déterminée non seulement par une conciliation entre les arts mais également par une prise de possession consciente du potentiel ontologique du discours.

Other Versions

No versions found

Links

PhilArchive



    Upload a copy of this work     Papers currently archived: 103,388

External links

Setup an account with your affiliations in order to access resources via your University's proxy server

Through your library

Analytics

Added to PP
2016-06-30

Downloads
20 (#1,084,435)

6 months
11 (#246,005)

Historical graph of downloads
How can I increase my downloads?

Citations of this work

No citations found.

Add more citations

References found in this work

No references found.

Add more references