Abstract
L'article présente d'abord les principales tendances de l'esthétique: centrées sur les arts du beau (peinture, sculpture, littérature, etc.: définition extensionnelle ouverte), elles divergent en termes de rattachement à un champ d'étude plus vaste (l'expérience sensible, l'art ou la beauté en général, etc.). Les principales tendances de la sémiologie, de leur côté, correspondent à une science ou doctrine générale des signes, à une science des signaux (signes servant à communiquer), voire à une science des seuls signaux non linguistiques, à l'exclusion des indices (signes sans visée communicative) et des signaux linguistiques. Les rapports entre ces deux champs disciplinaires varient, entre autres, relativement d'une part à la possibilité de considérer l'oeuvre d'art comme un signe, voire comme un signal (à ce niveau, le modèle de la communication peut revêtir une valeur heuristique), d'autre part selon les diverses sortes de signes. En définitive, les relations entre l'esthétique philosophique et la sémiologie de l'art s'échelonnent de la disparition complète de la première à l'identification des deux, en passant par la coexistence, harmonieuse ou conflictuelle, des deux.