Abstract
Plusieurs textes de Giordano Bruno définissent le statut des mathématiques en reprenant la classification aristotélicienne des sciences théorétiques. Toutefois cette classification change radicalement de sens à la lumière du monisme brunien. Les mathématiques restent certes une science abstraite, mais, pour le métaphysicien, elles deviennent l’instrument qui permet de penser le rapport de la substance aux modes, le déploiement dans l’unité de la substance de la pluralité infinie des formes; en d’autres termes, elles deviennent une véritable logique de l’être.