Abstract
De la drosophile à la souris, en passant par le poisson-zèbre, les organismes modèles façonnent le paysage de la biologie contemporaine. Au sein des pratiques de modélisation en sciences, ces modèles sont non seulement très particuliers, mais font aussi l’objet d’utilisations très variées. Dans ce contexte, cet article vise deux objectifs : d’une part, proposer une description suffisamment générale pour englober tous les usages qui en sont faits, tout en essayant de caractériser la spécificité de ces modèles. D’autre part, il s’agit de dégager les rôles épistémiques généraux que l’on peut attribuer à ces modèles. Au-delà de leur fonction représentationnelle, nous en proposons deux : celui d’instruments de mesure, et celui de supports pour la découverte d’explications de phénomènes biologiques.