De verhouding tot de ander in het œuvre Van J. P. Sartre
Abstract
On se propose d'exposer en deux articles l'évolution de la pensée sartrienne sur les rapports avec autrui. Cet article-ci est consacré à la période 1936-1952. On expose d'abord la doctrine de L'Etre et le Néant sur le sujet, puis on mentionne les critiques qui lui ont été adressées ; enfin on montre la cohérence de la théorie du regard avec les principes de L'Etre et le Néant. Dans l'œuvre d'après-guerre de M. Sartre, on croit pouvoir distinguer deux tendances. L'une, prédominante pendant les années 1944-1947 proclame l'idéal de la „Cité des Fins” où l'on prend la liberté comme fin inconditionnée. Cette tendance a ses racines dans les Perspectives Morales de L'Etre et le Néant. L'autre tendance se manifeste dès la publication de Le Diable et le bon Dieu. Elle reconnaît l'impossibilité de faire le bien sans le mal, et par là „l'impossible liquidation de toute objectivité”. Cette tendance, elle aussi, se situe dans une ligne indiquée dans les Perspectives Morales, mais il semble que c'est avec raison que M. Sartre préférée. A la fin de l'article on expose l'enjeu de ces deux tendances : le rapport entre le pour-soi et l'en-soi, et l'on donne un premier exposé de l'influence du marxisme sur la pensée sartrienne