Abstract
RésuméL'objectif de ce travail est d'attirer l'attention sur l'existence d'une forte rationalité pratique dans l'œuvre d'Avempace, malgré la primauté accordée à la raison théorique, et à la quête d'un intelligible dénué de tout lien avec la matière et pris en lui-même comme la fin suprême de l'existence humaine. Les arguments servant à défendre cette idée mobilisent les analyses de la notion de “prudence” chez Avempace, ainsi que celle de “pensée droite”, fortement présente au niveau de la détermination de la conduite que le philosophe doit adopter dans les cités injustes. L'élucidation de ces aspects permet, parallèlement, de prendre la mesure de la distance intellectuelle qui sépare Avempace des mystiques à la fois sur le plan éthico-politique et sur le plan onto-théologique.