Evolutionary psychology presupposes relations between theories of different domains that the two traditional models, reduction and autonomy, cannot properly account for. We aim to construct a model of relations between theories that succeeds where traditional models fail. We show that the multiple realizability argument, on which the autonomist model is thought to rest, is compatible with reductionism and, following Kim, that an autonomist reading of the argument deprives psychology of its scientific status. We therefore opt for a reductionist model compatible (...) with functionalism and multiple realizability, but show that, within evolutionary psychology at least, the very application of the conditions of reduction requires strong interactions between psychology and various other adjacent disciplines. We also show that reduction must be preceded in evolutionary psychology by an of the reduction base, which brings still other disciplines into play. Finally, we present a model of the interaction between disciplines we believe accounts best for these relations and discuss the problems facing this kind of enterprise. (shrink)

L�éthique évolutionniste est un courant qui cherche à introduire le point de vue de l�évolution dans la philosophie morale. Plus précisément, les tenants de cette approche s�inspirent de données issues de différentes sciences comme la biologie évolutive, la théorie des jeux, la neurobiologie, la psychologie évolutionniste, etc., pour aborder des questions traditionnellement traitées en philosophie morale. Évidemment, il y a bien des façons d�utiliser ce matériau et c�est ce que je me propose d�explorer dans cet article. Mon (...) but est de saisir les limites et les possibilités d�une éthique évolutionniste. Je conclurai sur une note positive en faveur de ce courant philosophique. (shrink)

Cet article recense et discute le récent livre de Joëlle Proust, Les animaux pensent-ils ?. Proust s'appuie sur les récents développements en psychologie animale et en éthologie pour fournir des réponses nouvelles à des questions philosophiques traditionnelles, comme « les animaux pensent-ils » ou « les animaux parlent-ils ? ». Ce livre est à recommander aussi bien aux étudiants qu'aux chercheurs confirmés. Toutefois, malgré son intérêt, je souligne une limite critique de l'approche de Proust : plusieurs arguments souffrent du (...) fait que les positions que Joëlle Proust défend sont insuffisamment inspirées par une perspective évolutionniste et écologique. Je mets en avant les mérites d'une approche évolutionniste et écologique de la cognition animale. (shrink)

L'ouvrage de M. Yvon Brès sur la Psychologie de Platon se rattache à la meilleure tradition des grands platonisants français. Nous connaissions déjà l'interprétation historique et systématique de Robin, celle mystico-chrétienne, d'inspiration néo-platonicienne de Festugière, l'approche littéraire de Schaerer et ses recherches sur les rapports entre la pensée et l'expression dans les dialogues platoniciens, l'interprétation structuraliste de Goldschmidt, celle historique et évolutionniste de Schuhl, l'approche socio-politique de Luccioni et de Chatelet, l'interprétation « idéalisante » de Moreau. 1967). A (...) cette longue liste M. Brès vient d'ajouter son approche freudienne de l'œuvre platonicienne. L'ouvrage n'a guère été improvisé puisque M. Brès nous signale qu'il était déjà sur le métier dans les années 1960–61. Nous n'avons pas de peine à le croire si nous en jugeons par la qualité du travail que l'auteur offre à ses lecteurs. Laissant de côté les détails d'interprétation nous aimerions discuter avec l'auteur les problèmes généraux, d'ordre méthodologique, que pose une approche freudienne de l'ensemble des dialogues platoniciens. (shrink)

La quatrième de couverture indique : "La création, l'émergence et la nouveauté sont des notions indispensables pour comprendre l'évolution naturelle et l'histoire culturelle. Il est toutefois bien difficile de les définir : comment en effet repenser adéquatement la nouveauté et l'émergence? Comment même les envisager, avec leurs conséquences et leurs répercussions, dans l'histoire humaine en général si la vie, la conscience et la culture forment des noeuds gordiens impossibles à défaire? Cet essai espère résoudre de tels problèmes en répertoriant les (...) contradictions et les tensions des projets naturalistes. Une autre image de l'histoire humaine surgit alors, plus surprenante que celle imposée par la phénoménologie de la vie et la psychologie évolutionniste.". (shrink)

Le genre est-il encore une « catégorie utile » d’analyse? Cet article suggère qu’il a perdu son tranchant critique. Non seulement le genre est devenu un moyen banal et routinier de caractériser les différences entre les sexes mais il a également parfois empêché les féministes de s’intéresser aux importantes questions posées par les nouvelles recherches menées dans les domaines de la biologie et de la psychologie. L’auteur ne prétend pas qu’il faille éliminer le genre et les notions qui lui (...) sont associées de notre vocabulaire, tâche non seulement impossible mais également absurde car elle nierait la flexibilité et la mobilité du langage et son rôle crucial comme acteur du changement. L’article propose donc que les féministes empruntent de nouvelles directions cherchant à redéfinir les mots et concepts, ou bien à redéployer et reformuler les idées existantes. (shrink)

Edmundo Curvelo propõe-se fundamentar uma ética como ciência natural. Para conseguir este desiderato, demarca-a da filosofia, da moral e do âmbito de qualquer ciência normativa. Esclarece as possiveis relações entre a ética como ciência natural e a psicologia e a sociologia, criticando, de passagem, as suas interpretações evolucionistas e empirico-criticistas. Para se furtar aos problemas da falacia naturalista, toma como ponto de partida da ética os enunciados da linguagem vulgarmente admitida como moral. Deste ponto de vista, mostra como se constrói (...) uma lei ética e o carácter estatistico-probabilistico do seu grau de certezae analisa as noções éticas fundamentais-como o bem, o prazer, etc. - que considerava postulados e convenções instrumentais. Tendo como preocupação básica evitar o essencialismo e inscrever a análise ética numa matriz cientifico-natural, acabou por cair numa ética do "senso comum" que retirava a sua legitimidade da opiniao dos maiorias. /// Edmundo Curvelo se propose de fonder une Éthique comme science naturelle. Pour réussir ce propos, il prend ses distances vis-à-vis de la philosophic de la morale et du cadre de toute science normative. II éclaire les relations possibles entre l'Éthique comme science naturelle, la psychologie et la sociologie, critiquant au passage leurs interprétations évolutionnistes et empirico-criticistes. Pour éviter les problèmes de l'erreur naturaliste il prend pour point de départ de l'éthique les énoncés du langage habituellement admis comme moral. De ce point de vue, il montre comment se construit une loi éthique ainsi que le caractère statistico-probabiliste de son degrée de certitude et analyse les notions éthiques fondamentales, comme celles du bien, du plaisir, etc., qu'il considérait comme postulats et conventions instrumentales. Avec la préocupation de base d'éviter l'essentialisme et d'inscrire l'analyse éthique en une matrice scientifico-naturelle, il finit par tomber dans une éthique du "sens commun" qui puisait sa légitimité dans l'opinion des groupes majoritaires. /// Edmundo Curvelo intends to establish the foundations of ethics as a natural science. To attain this goal, he separates it from both philosophy, moral and the context of any normative science. He then explains the possible relations between ethics, as a natural science, and both psychology and sociology, and criticizes its interpretations, both by evolutionists and by empirical-criticists. In order to escape from the problems raised by the naturalistic fal lacy, he considers the propositions ordinarily taken as moral language, as the starting point of ethics. From this point of view, he shows who an ethical law is elaborated, attemps to demonstrate the statistic-probabilistic character of its degree of certainty, and analyses the fundamental ethical notions - such as good, pleasure, etc. - which he considers as postulates and instrumental conventions. Having a basic concern in avoiding essentialism and in placing the ethical analysis into a natural-scientific matrix, he ended up by proposing an ethics of "common sense" whose legitimacy was grounded on the majorities' opinion. (shrink)

Our intuition is straightforward: yes, argumentation changes minds. It can’t be otherwise! But many cognitive and discursive habits seem to suggest otherwise. As the literature in the psychology of reasoning incessantly emphasizes, we hardly change our minds (and the minds of others) because a predisposed robust confirmation bias (or myside bias) is at work every time we argue, among other persistent cognitive illusions (Pohl, 2012), heuristics and biases (Santibáñez, 2023). To adequately answer the questions of why and how argumentation changes (...) minds, if at all, this paper frames the problem in an evolutionary perspective. My main thesis is that argumentative competence changes minds because its ultimate goal (Laland et al., 2011; Scott-Phillips, Dickins & West, 2011) is to construct the future to predict more accurately (Suddendorf, Redshaw & Bulley, 2022). This idea converges with some evolutionary analysis of other cognitive skills and cultural inventions. To explain my perspective, I use the distinction between ultimate and proximal goals of a trait, and the cultural background of argumentative competence plays a fundamental role within this distinction. Notre intuition est simple: oui, l’argumentation change les men-talités. Mais de nombreuses habitudes cognitives et discursives suggèrent le contraire. Comme le soulignent sans cesse les écrits sur la psychologie du raisonnement, nous ne changeons guère d’avis parce qu’un biais de con-firmation robuste (ou biais de-mon-côté) prédisposé est à l’oeuvre lorsque nous argumentons. Pour répondre adéquatement aux questions de pour-quoi, comment et si l’argumentation change les mentalités, je pose le prob-lème dans une perspective évolution-niste. Je soutiens que la compétence ar-gumentative change les mentalités parce que son but ultime est de con-struire l’avenir, de prédire avec plus de précision. Cela converge avec les anal-yses évolutionnistes d’autres compé-tences cognitives et inventions cul-turelles. Pour expliquer ma perspec-tive, j’utilise la distinction entre les buts ultimes et proximaux d’un trait. (shrink)

Tristan Murail est, avec Gérard Grisey, un des deux grands représentants de ce qu'il est convenu d'appeler la "musique spectrale". L'expression indique une référence constante à la structure microscopique des spectres sonores : c'est la vie intérieure des sons, avec leur harmonicité ou inharmonicité, leurs transitoires d'attaque ou d'extinction, qui constitue chez Murail le modèle par excellence pour construire des formes musicales. Cet ouvrage - le premier entièrement consacré à l'œuvre de Murail - évoque sa situation esthétique face à d'autres (...) courants de la musique d'après 1945. Un long entretien donne la parole au compositeur, pour retracer un parcours qui l'a mené de Messiaen à Scelsi et au-delà, ainsi qu'au pédagogue (Murail enseigne depuis plusieurs années aux Etats-Unis). Une analyse approfondie de l'une de ses pièces marquantes, L'Esprit des dunes, permet d'entrer dans son atelier, de suivre le processus de création qui conduit de l'analyse des sons à l'invention des formes. Enfin, Tristan Murail lui-même revient en détail sur chacune de ses œuvres, nous livrant son regard rétrospectif en un document précieux. (shrink)

In seinem Beitrag „Paul Natorp über das Verhältnis von Philosophie und Psychologie“ stellt Henning Peucker im Ausgang von Hegel und in seiner Gegenüberstellung zu Kant erst einmal die unterschiedlichen Aufgaben von Philosophie und Wissenschaft heraus. Denn während die Wissenschaften um Objektivierung, immer exaktere Gegenstandsbestimmungen bemüht sind, fällt der Philosophie die Aufgabe zu, nach den Möglichkeiten solcher Erkenntnisse zu fragen und diese zu sichern. Von dieser Unterscheidung aus wendet sich Peucker der Bestimmung des Verhältnisses von Philosophie und Psychologie zu. (...) Gleichsam stellt er die Frage nach dem der Psychologie eigentümlichen Charakter und ihrem Gegenstand. Dieser Charakter gründet sich darauf, dass sich das Subjekt nach Natorp nicht wie andere Gegenstände objektivieren lässt. Was aber, so fragt Peucker, kann dann als Gegenstand der Psychologie gelten. Um dieser Frage nachzugehen, weist Peucker auf die drei Momente hin, welche das „Faktum des bewussten Erlebens“ ausmachen, nämlich das erlebende Subjekt, der erlebte Gegenstand und das Verhältnis beider zueinander. Dabei stellt Peucker heraus, dass allein der Inhalt für eine psychologische Untersuchung geeignet ist. Anders allerdings als in den Wissenschaften geht es in der Psychologie nicht um Objektivierung desselben, sondern um eine in entgegengesetzter Richtung ablaufende Subjektivierung, verstanden als Rekonstruktion der kategorialen Voraussetzungen einer jeweiligen Objektivierung. (shrink)

[1] Grundfragen der Psychologie -- Bd. 2. Das Bild des Menschen in der Psychologie.

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Die Physikalisierung der Psychologie war für Carnap Teil eines Programms, das die Sonderstellung der Psychologie als Wissenschaft des menschlichen Denkens und Fühlens als Illusion entlarven und zeigen sollte, die Psychologie sei ein Teil der Physik wie alle anderen Wissenschaften auch. In etwas anderer Motivation zielte Carnaps Physikalismus ausserdem auf eine Überwindung der Trennung von Geistes–wissenschaften und Naturwissenschaften: Erwiese sich die Psychologie sich als physikalisierbar, wäre das ein wesentlicher Schritt für die Vereinheitlichung der Wissenschaften in Gestalt einer (...) enzyklopädischen „Einheitswissenschaft“ überhaupt.Carnaps Argument für die Physikalisierbarkeit der Psychologie als ganzer basierte auf der These der Physikalisierbarkeit der Grafologie als zentraler Teildisziplin der Psychologie. Die Grafologie sei der begrifflich am weitesten fortgeschrittene und deshalb am ehesten physikalisierbare Teil der Psychologie. Das verdanke sie in erster Linie den wegweisenden Arbeiten Ludwig Klages’. Erweise sich die Grafologie als physikalisierbar, stehe einer durchgehenden Physikalisierung aller Wissenschaften nichts mehr im Wege.Als Episode in Carnaps philosophischer Entwicklung ist dem Grafologieprojekt bis heute kaum Aufmerksamkeit geschenkt worden. Das ist ein Versäumnis, manifestiert sich in diesem Projekt doch der allgemeine Stil des Carnapschen Philosophierens besonders deutlich, nämlich von einer sehr abstrakten und idealisierten Vorstellung von Wissenschaft ausgehend weitreichende philosophische Folgerungen zu ziehen. (shrink)

The German linguist and mythologist Heymann Steinthal taught at the University of Berlin and was especially engaged with Wilhelm von Humboldt and his linguistic works. He was a co-founder of the Berliner Gesellschaft für Anthropologie, Ethnologie und Urgeschichte. This innovatory volume, published in 1855, draws a connection between the disciplines of linguistics and psychology, and further relates them to the issue of logic. The three parts of the book deal with the nature of grammar, its relation to logic and the (...) connection of grammar and linguistics to cognitive behaviour. Finally Steinthal discusses the idea of linguistics as ethnopsychology. Pursuing this concept, he, with his brother-in-law Moritz Lazarus, co-founded the journal Zeitschrift für Völkerpsychologie und Sprachwissenschaft in 1860, thus laying the foundations for a promising new area of research. (shrink)