Cet article part du compte rendu ethnographique d’un traitement clinique aux États-Unis pour examiner comment « le patient » est imaginé et réalisé dans le travail médical. L’article avance que le patient n’est ni seulement une position-de-sujet occupée par l’individu qui fait l’expérience de la maladie ou du désordre, ni purement un objet d’intervention médicale, mais plutôt que le patient est une catégorie de pensée, partagée par ceux qui cherchent une guérison et ceux qui l’offrent. De ce point de (...) vue, comprendre la perspective médicale utilisée dans le cadre de la clinique suppose d’inclure la philosophie dans et de la médecine intégrée dans les pratiques thérapeutiques quotidiennes.The paper uses an ethnographic account of clinical treatment in the United States to examine how « the patient » is imagined and realized in medical work. The paper argues that the patient is neither solely a subject-position occupied by the individual experiencing illness or disorder, nor purely an object of medical intervention, but rather the patient is a category of thought, shared between those seeking and those offering healing. In this way, understanding the medical perspective taken up in the clinic would have to incorporate a philosophy in and of medicine embedded in everyday practices of therapeutics. (shrink)

Dans cet article, nous interrogeons le statut linguistique du nom catégorie. Par ses propriétés sémantiques, catégorie peut être considéré comme un nom général ou sommital, tandis qu’il peut être appréhendé comme un nom sous-spécifié ou signalling noun si l’on prend en compte des critères syntaxiques. Nous montrons tout d’abord que catégorie est un nom général du fait de sa position lexicale, de sa non autonomie référentielle, d’une sous-détermination intrinsèque et de son abstraction. Nous mettons également en évidence (...) la nature du lien existant entre N2 et catégorie dans la structure Dét catégorie de Dét N2, ainsi que la nature sémantique de la structure. Les propriétés sémantiques de catégorie sont ensuite mises en lien avec ses caractéristiques syntaxiques. Ces dernières ne permettent pas de conclure à une affiliation de catégorie à la classe des noms sous-spécifiés, si ce n’est à la marge de celle-ci. (shrink)

Extrait de P. Michon, Rythmes, pouvoir, mondialisation, Paris, PUF, 2005, p. 66-73. Selon Granet, cette caractéristique non dualiste de la pensée chinoise, son orientation vers l'immanence et le primat qu'elle donne, du coup, au rythme tiendraient à l'origine sociale, marquée sexuellement de ces catégories : « Tout en procédant à une distribution cohérente des sites, des occasions, des activités, des emplois, des emblèmes, on restaurait un ordre total en pensant célébrer des noces collectives, (...) - Etudes chinoises – Nouvel article.

Nella tradizione agostiniana del XII secolo compaiono temi e linguaggi che suggeriscono la presenza, accanto al discorso teologico, di un discorso dell'uomo sull'uomo. Si analizza la figura di Maria Maddalena in alcuni autori del XII secolo e l'allegoria nuziale nei Sermones super Cantica di Bernardo di Clairvaux. La lettura viene condotta sulla base di categorie concettuali di carattere psicoanalitico, in quanto tali categorie trovano la propria origine, prima ancora che nel pensiero, nella più concreta e profonda esperienza umana. Ed è (...) proprio il collocarsi all'interno di questa viva esperienza umana che consente di cogliere in modo più diretto la dimensione antropologica che pare emergere dagli scrittori monastici di questo periodo. (shrink)

Cet article traite de la catégorie des pronoms, de sa définition et de la distinction entre les pronoms et les déterminants. L'article débute par un examen de la définition traditionnelle et étymologique du pronom comme mot mis « à la place d'un nom », une définition bien peu adaptée puisque seuls certains pronoms, par exemple, peuvent avoir un fonctionnement anaphorique. Une redéfinition est ensuite proposée, faisant des pronoms une classe fermée de noms grammaticaux qui ne prennent pas de déterminant (...) et dont les membres centraux s'emploient typiquement de façon anaphorique ou déictique. La dernière partie de l'article porte sur la distinction entre les pronoms et les déterminants et certains problèmes qui y sont liés, tels que l'ellipse nominale. Il y est argué que les déterminants sont eux aussi des noms grammaticaux, mais que le maintien d'une distinction déterminant vs pronom est motivé et descriptivement utile au regard d'au moins certains des mots concernés, à commencer par les articles et les pronoms personnels. (shrink)

Face à la division entre les personnes et les choses qui gouverne le droit, quelle est la stratégie argumentative des défenseurs des droits des animaux? Les droits qu’il est question de reconnaître aux animaux sont des droits fondamentaux et des droits spécifiques. Les « preuves scientifiques » portant sur les compétences cognitives des animaux sont largement mobilisées et tenues pour une caution par certains défenseurs des droits des animaux. Que faut-il en penser? Il faut en venir à s’interroger sur le (...) concept qui serait le mieux à même de qualifier les animaux dans le droit. Nous montrerons en quoi celui de « personne » présente à la fois l’avantage technique de ne pas bouleverser la division bipartite du droit et l’avantage épistémologique d’être normatif et prescriptif avant d’être descriptif ; point n’est en effet besoin de ressembler à un humain adulte autonome et responsable pour être juridiquement tenu pour une « personne ». (shrink)

This article aims to study the articulation of Oswald Külpe’s critical realism, with particular stress on the subject of categories doctrine and on the role that it takes on in opposing to objective idealism and, more broadly, to the overcoming of Kantian transcendentalism and the phenomenalism strictly related to it. Starting from an exploration concerning the Aristotelian conception of categories and the comparison that Heidegger makes with Külpe’s thought, an analysis of the whole Külpean Kategorienlehre has been done by taking (...) into consideration the principle of category differentiation, the criterion of their application and their fundamentally gnoseological function. The essay points out too as the Külpean layout is not able to provide a suitable solution to the problems it deals with, as the distance from a genuine notion of ontology shows the metaphysical naivety remaining in the philosophical and categorical project of Külpe. (shrink)

Porphyry’s Expositio per interrogationem et responsionem can help us to understand some obscure passages of chapter seven of Aristotle’s Categories, focused on the relative. The Porphyrian analysis of πρός τι presents indeed developments which are both useful for the understanding of the Aristotelian text and very innovative too. First, we can mention the general Porphyrian thesis according to which categories are predicates. This theory fits very well with πρός τι, which are predicates corresponding to properties that subjects only possess because (...) of an observed reciprocal relationship. This brings us to the second novelty of Porphyry’s analysis, really important for modern developments of the notion of relation, namely the difference between σχέσις and πρός τι, which depends on it. Finally, we will mention the important Porphyry’s contribution to the understanding of a particularly obscure issue concerning the relationship between the two definitions of πρός τι that Aristotle provides. Porphyry points out the Platonic origin of the first definition, without dismissing it though: instead, he will just consider it too vast and encompassing the true πρός τι, object of the second definition. (shrink)

Ce texte a déjà paru, sous une forme augmentée et corrigée, dans Le Social et le Sensible. Introduction à une anthropologie modale, Paris, Téraèdre, 2005, p. 101-118. Nous remercions François Laplantine de nous avoir autorisé à le reproduire ici sous sa forme originelle. Nous nous proposons dans cet article d'esquisser une confrontation entre une pensée de la vie et une pensée du social. Une telle confrontation s'avère problématique et délicate. Assez souvent soit elle risque de tourner court parce que - (...) Anthropologie. (shrink)

Il saggio esamina il modo in cui nell’Antichità classica è stato pensato il conflitto politico a partire dalla riflessione su “fazioni” e “partiti”. L’analisi prende le mosse da Omero ed Esiodo, per i quali la Giustizia è lo strumento con cui dal caos originario si passa al cosmo ordinato. Si concentra quindi sulla nascita della polis come fattore di mediazione del conflitto fra le “parti” sociali, affrontando il pensiero di Tucidide, Platone e Aristotele, che condividono la stessa critica nei confronti (...) di “parti” interpretate come “fazioni” distruttive dell’ordine politico. Polibio, invece, valorizza le “parti” come elementi costitutivi del “tutto” politico, mentre per Sallustio le “fazioni” sono la causa della decadenza della Repubblica romana. Anche Cicerone rifiuta le “fazioni” in quanto distruttive della “concordia” dello Stato, mentre con l’Impero viene superato l’orizzonte particolaristico delle poleis; sarà Tacito, infine, a riflettere sulla contraddizione di un potere particolare che si legittima come universale. (shrink)

This essay reconstructs the main lines of Ferdinand Tönnies’ critical approach to the thought of Hobbes and Spinoza. Specifically it shows the role played by the two philosophers in developing the categories of community and society. From the stand point of political thought, the essay reveals how Tönnies’ on going interpretation of Hobbes focuses more and more on the constitutive moment of the modern form of State. In this area it draws on Spinoza’s reflections on democracy as an absolutum omnino (...) imperium. Tönnies is thus able to distinguish conceptually between the Hobbesian State, as a “society” that absorbs all natural law, and its natural law origin, where we find a “common” element that can never be entirely neutralized by the State. (shrink)

The paper compares the ideas developed by Bozzi and Stumpf with regard to unity, identity, and causality. Although Bozzi’s formulation is independent from the one made by Stumpf in his Erkenntnislehre, these two positions share the same innovative importance granted to perceptual experience and to the problem of the origin of categories. Thus, despite different levels of awareness and formalization, in both authors we see the features of what we can call – analogous- ly to Bozzi’s naïve physics – a (...) “naïve metaphysics”, at whose core lie the refusal of intellectualism, and the determination of the origin of categories in the concrete stream of perception. (shrink)