Abstract
Les guerres d'Italie - qui débutent en 1494 - et les bouleversements qui s'ensuivent à Florence (où se met en place, après la chute des Médicis, la république du Grand Conseil), amènent Francesco Guicciardini (1483-1540) à réfléchir sur l'évidence« naturelle» du concept de libertàftorentina. Sa méthode - «ne pas se laisser à ce point tromper par les mots qu'on ne considère plus les choses» - lui fait abandonner la question du bon gouvernement pour lui substituer celle des effets qu'il produit et le pousse à mettre en lumière, «sous la douceur du nom de liberté», les enjeux politiques. Dès lors, il n'y a plus d'évidence naturelle de l'aspiration à la libertà, mais la nécessaire analyse de la conjoncture politico-historique, de la « condition des temps ».