Abstract
Le but de cet article est de comprendre, sur le cas privilégié de la philosophie « française » au tournant du siècle, comment l’on passe de l’histoire de la philosophie à sa caractérisation nationale, ce qui conduit aussi à deux perspectives complémentaires : comprendre comment cette caractérisation nationale de la philosophie peut se lier à la caractérisation philosophique de la nation, notamment dans la période dont la Première Guerre mondiale fut le terme, comprendre aussi quelle autre conception des lieux, problèmes et moments de la philosophie est possible, qui articule ses dimensions individuelles, communes et historiques. On est ainsi conduit à la lecture de textes précis sur la philosophie française, notamment de Bergson, à un double retour sur le « moment 1900 » en philosophie, et à quelques perspectives plus générales sur l’histoire de la philosophie elle-même.