Abstract

L’intervention de l’écrivain Thomas Clerc dans l’exposition de Pierre Huyghe au Centre Pompidou en 2013, conçue comme une performance revisitée de L’écrivain public (1995) de Huyghe, interroge le statut de l’auteur-performeur et celui de témoin doublé du statut de spectateur dans la personne de l’écrivain écrivant au cœur d’une exposition dont il fait lui-même partie. Nous interrogeons le déplacement de la fonction de l’écrivain public dans celui du traducteur de sensations et d’émotions propres à un lieu d’art, en situation d’immersion. Faut-il lire ce qui fait événement en un seul et même acte sous la plume de l’écrivain comme autant de traces venant inquiéter le réel dans un travail d’enquête sur le temps d’exposition? Nous questionnons la fonction d’interprète et d’acteur d’une œuvre exposée à travers la figure de l’écrivain à l’œuvre.