Antropologische mogelijkheden van het symbool

Tijdschrift Voor Filosofie 27:54-67 (1965)
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Abstract

Le geste symbolique, s'il réussit, crée une réciprocité des consciences. Mais pour qu'il réussisse, il présuppose que l'autre, le spectateur, s'engage à ne pas exploiter l'aveu qu'exprime tout symbole et qu'il accomplisse lui-aussi l'adaptation affective qui l'ouvrira à l'aspect affectif que comporte évidemment tout geste symbolique. Sans cela le spectateur s'arrêterait à la généralité objective du signe symbolique, alors qu'il doit l'accueillir comme l'expression d'une intériorité unique. Le signe objectif n'est en effet que le moyen qui doit recevoir son sens intersubjectif de l'intention symbolisante du sujet qui l'utilise, car ce n'est que comme expression voulue d'une intériorité que le signe devient symbole. Mais c'est là que les difficultés surgissent. Car le symbole ne pouvant être jamais l'expression totale et immédiate de l'intériorité, le sujet se voit contraint de renouveler toujours le geste symbolique, ou plutôt de lui donner une suite en s'engageant dans une sorte d'histoire de symboles. Mais, bien entendu, le sujet, mû par la crainte, pourra refuser de s'y engager, puisque rien ne lui garantit qu'autrui : 1) n'abusera pas, une fois qu'il se sera manifesté à lui ; 2) comprendra la signification du signe symbolique ; 3) fera l'effort nécessaire pour découvrir dans le signe objectif l'intention unique du symbole. Le sujet se sent incapable de lever définitivement ces incertitudes. Alors pourquoi tenter un effort dont le succès s'avère si incertain et qui pourrait rendre le sujet qui s'y livre si vulnérable ? Pourquoi ne pas fuir plutôt dans l'apparente certitude et sécurité de l'imaginaire, où l'on se limite à des gestes qui semblent si sûrs. Mais certaines névroses illustrent l'impossibilité de cette certitude et les catastrophes auxquelles peut aboutir la recherche de celle-ci. Il faut donc bien en revenir à la tâche humble et difficile de la création des symboles. Il y a cependant des dimensions affectives si profondes et si englobantes que le sujet individuel s'y trouve comme perdu. Mais pour ces dimensions de l'affectivité la civilisation a créé des signes dont le sujet peut faire un usage symbolique individuel (que l'on songe p. ex. aux manifestations de la sexualité, aux institutions du mariage, aux signes de la culpabilité, aux rites de la confession, de l'exercice du sacerdoce, des relations avec l'Absolu etc.). Mais devant ces signes institutionalisés aussi, l'individu peut être tenté de fuir dans l'imaginaire. C'est p. ex. ce qui est la cause de certaines aliénations dans l'attitude religieuse chrétienne. Voilà les points essentiels de notre étude

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