Abstract
RÉSUMÉ: R. G. Collingwood a-t-il rejeté, après 1933, l’existence de problèmes éternels en philosophie? En me référant à son œuvre complète, je voudrais montrer que cette question doit recevoir une réponse négative. J’essaie d’expliquer, d’abord, pourquoi Collingwood recourt, dans An Autobiography et An Essay on Metaphysics, à une terminologie un peu curieuse et même parfois trompeuse, qui a donné prise à l’interprétation selon laquelle le der-nier Collingwood répudiait l’existence de problèmes éternels en philosophie. Deuxiè-mement, mon intention est de rendre manifeste que pour Collingwood — qui se considérait luimême, au milieu des années trente, comme un «idéaliste objectif» — les questions philosophiques sont à la fois historiques et éternelles.