Geschiedenis Van de wijsbegeerte en waarheid
Abstract
A première vue, ces deux expressions paraissent antinomiques. L'histoire expose les formes multiples, changeantes, passées, de la philosophie . Or la vérité semble unique, immuable, éternelle. Deux types d'exemples éclairent cette antinomie : d'un côté saint Thomas , de l'autre, l'existentialisme . Cette antinomie me paraît ne pas devoir être surmontée ; elle est indépassable ; les deux termes qu'on y oppose sont, à mon avis, irréductibles et complémentaires, comme le sont d'ailleurs, dans tout acte de connaissance, l'exercice effectif de l'acte et son intention proprement cognoscitive . Vouloir les réconcilier l'un avec l'autre, c'est rêver, soit d'une « ontologie de la connaissance », conçue comme explication intégrale de la connaissance, soit d'une réflexion totale, qui récupérerait dans son contenu son propre exercice. Si l'on maintient, au contraire, la complémentarité des deux aspects irréductibles que présentent toute connaissance et, en particulier, la vérité et l'histoire de la philosophie, on n'a plus guère de difficultés à admettre des « vérités définitives, acquises », ou des « problèmes éternels », car, par ces mots, on ne vise que des contenus, qui présupposent encore qu'on les atteigne effectivement soit comme vérités, soit comme problèmes. De même, on conçoit qu'il y ait des « erreurs ». On peut donc tenir, à la fois, qu'il y a une histoire de la philosophie et qu'il y a une vérité immuable et éternelle. Loin de s'exclure, ces deux expressions s'appellent l'une l'autre