Abstract
Si les questions éthiques sortent de l’ombre, il faut reconnaître que la réflexion morale a connu un long discrédit. Les progrès scientifiques semblaient détrôner les références morales ; la modernité y contribuait avec l’idée de l’autonomie d’un sujet se donnant à lui-même et par lui-même sa loi ; le droit fut aussi ébranlé sous la pression de ces évolutions. Mais nos pouvoirs commandent-ils nos devoirs? Ne faudrait-il pas nous interroger sur ces pouvoirs techniques, scientifiques, politiques? Dès lors c’est bien la question morale qui fait retour. Mais avons-nous les moyens de relever les défis?