Abstract

Si on voulait résumer dans quelques lignes l’axe central des livres* de Bjarne Melkevik**, on pourrait dire que dans la vision de cet auteur, la philosophie du droit ne signifie pas seulement un corpus doctrinaire mais, tout d’abord, une invitation. Une invitation lancée autant à la philosophie qu’au droit pour dépasser leur mutuelle réticence, invitation donc à une coopération. Cette affirmation n’est pas à prendre seulement dans le sens d’un appel à la collaboration entre les professionnelles d’une discipline mais vise plutôt la désinstitutionalisation du débat public. Qu’il s’agit des théories de Habermas ou de Rawls, ou des problèmes qui alimentent les discussion du monde contemporain -tels que les droits de la nature ou le droit de mourir en dignité- Bjarne Melkevik affirme à chaque fois que la formulation de ces problèmes et leurs éventuelles solutions ne sont pas conceptibles en dehors de l’espace public