Abstract
Supposons un sceptique qui doute qu’il ait deux mains. Je montre tout d’abord que si on le compare au fou, cela coupe court à toute tentative de le comprendre. La raison en est non pas qu’il ne partage pas les mêmes croyances-charnières que nous, mais qu’il n’effectue aucun partage entre des croyances-charnières et des croyances susceptibles d’être révisées. Puis je propose un autre modèle à partir duquel le discours d’un sceptique peut apparaître comme intelligible : le modèle de la compréhension interculturelle. Dans ce cadre, un sceptique n’est intelligible que s’il adhère à un système partagé de distribution entre des croyances-charnières et des croyances révisables, quand bien même il n’a pas les mêmes croyances-charnières que nous.