Abstract
Musique et philosophie ne peuvent être séparées chez Nietzsche. C’est du moins l’hypothèse de cet article, qui vise à préciser les liens entre ces deux « actions » sur deux points précis : le rythme musical dans les premières recherches du jeune Nietzsche, et la question même de l’éternel retour. En effet, cette pensée centrale ne saurait être comprise, c’est-à-dire pleinement interprétée, sans lui conférer aussi un sens musical – et même, plus précisément, un sens rythmique. De nombreux textes tendent ainsi à montrer que la philosophie stylistique de Nietzsche est manifestement indissociable de la sensibilité à la musique.