Abstract
Le but de cet article est d’analyser l’état actuel de la recherche sur la discrimination des personnes handicapées par rapport à l’accès à la microfinance. Il soutient que la littérature existante suggère que les personnes handicapées font face à une indéniable discrimination dans l’accès à la microfinance (Labie et al., 2015). Les comportements des employés au sein des institutions de micro-finance (IMF) sont une des principales sources de discrimination à l’encontre des personnes handicapées, ce qui compromet leur qualité de vie (Cramm & Finkenflugel, 2008 ; Mersland, Bwire & Mukasa, 2009; Labie et al., 2015). De plus, des études conduites par Beisland & Mersland (2012) and Nuwagaba et al. (2012) ont démontré que les personnes handicapées ont tendance à ne pas postuler pour des prêts en microfinance car elles anticipent un refus. Les personnes handicapées font face à une “discrimination basée sur le goût” (préjudice) et une “discrimination statistique” (fondée sur l’appartenance sociale). La réduction de la discrimination requiert des interventions qui visent à induire des réformes institutionnelles, à modifier les mentalités des employés et des personnes handicapées, et à intégrer des adaptations appropriées dans la gestion journalière des opérations de microfinance. Pour conclure, je recommande que les régulateurs dans le secteur la microfinance identifient les champs de discrimination qui compromettent présentement l’accès des personnes handicapées à la microfinance.