Abstract
La traduction, à partir de 1840, des Cours d’esthétique de Hegel par Charles Bénard joue un rôle de premier plan dans l’introduction de l’esthétique et, plus généralement, de la philosophie allemande en France. Pour éclairer le sens et la portée de ce transfert linguistique et théorique, on prêtera attention aux écrits de Bénard dans lesquels il expose quels sont, selon lui, les indispensables apports et aussi les limites de l’approche hégélienne du point de vue de l’esthétique métaphysique française. On s’intéressera également à ses choix de traduction qui, parce qu’ils sont en même temps des choix théoriques, concernent directement la réception de la philosophie hégélienne de l’art et sa compréhension par le cercle de Victor Cousin.