Abstract
Après avoir rappelé les catégories qui dans la Science de la logique et la Philosophie de la nature aident à penser de façon hégélienne la notion de matière , nous indiquons ici à quel point Hegel peut sembler un précurseur de la science du XXe siècle. Est alors analysé en quoi ce genre d’affirmation peut être soutenu mais aussi relativisé. Il apparaît en tout cas que la position de Hegel par rapport à la matière n’est, à bien des égards, pas plus « idéaliste » que la position des physiciens d’aujourd’hui. La matière est pensée par le philosophe allemand comme la trace passagère du processus infini de la réalité – processus qui ne saura s’épuiser dans les diverses constructions des sciences positives.Having considered the categories which, in Science of Logic and Philosophy of Nature, enable us to adopt a Hegelian approach to considering the notion of matter , we here indicate the extent to which Hegel can be considered a forerunner of 20th century science. We then analyse how this type of assertion can be defended but also relativised. It would in any case seem that Hegel’s approach to « matter » is in many respects no more « idealistic » than that adopted by physicists today. Matter is considered by the German philosopher to be a fleeting trace of the infinite process of reality – a process which can never be exhausted in the various constructions of the positive sciences