Abstract
Cet article entend mettre en évidence les ressemblances dans la façon dont les processus de scolarisation et d’urbanisation produisent des effets de sens chez le sujet, ce qui amène à penser le rapport ville/école à partir d’un sujet que j’appelle « sujet urbain scolarisé », c’est-à-dire un sujet traversé par l’écriture comme mode d’inscription dans le monde. La définition de « sujet urbain scolarisé » revient à penser la relation étroite entre « être dans une position autorisée à dire » (processus d’autorisation produit par l’école) et « être dans une position autorisée à avoir de l’urbanité » (civilisé). Ces ressemblances ont surgi dans l’administration des sens de l’espace occupé et dans celle des modes d’occupation de cet espace. Cette réflexion passe par les relations duelles langue/État, civilité/non-civilité, sujet/espace, unité/dispersion, scolarisation/urbanisation.