Abstract
Quand, comment, pourquoi Georges Duby s’est-il intéressé à l’histoire des femmes, au point d’en faire le centre de son oeuvre dernière ? Une lecture, même cavalière, de ses écrits montre un intérêt croissant à partir du milieu des années 1970, en même temps qu’un changement de perspective. D’abord victimes d’un « mâle moyen-âge » qui les utilise comme un « leurre » jusque dans l’amour courtois, les femmes apparaissent , à un examen plus attentif, comme « dotées d’une puissance singulière ». Du moins les Dames, seules connaissables. Toutefois le regard de l’historien a du mal à percer la barrière d’un imaginaire qui opère comme un écran, à la fois obstacle et espace de projection des fantasmes masculins