Abstract
L'article propose d'appliquer les critères de la radicalité tels qu'ils sont définis par Jonathan Israel à un philosophe, François Poulain de la Barre, afin d'éprouver la validité et la pertinence de ces critères, censés définir des groupes de penseurs fondateurs des Lumières dites radicales. Poulain de la Barre, premier féministe « moderne », est en effet mobilisé par trois fois par Israel, mais subit un sort curieux. Cette étude de cas montre que la cohérence des critères nécessaires pour définir le radical peut être discutée, notamment à partir d'un examen critique du dernier paragraphe du Traité politique de Spinoza.